Quand on perd un proche, la chose la plus difficile à faire et que plusieurs ne font jamais ou sans en avoir conscience, c'est la prise de l'héritage. Devant la mort d'un proche, on traverse bien des étapes. On vit le choc et le déni, on passe par toutes les émotions, on prend en charge le deuil, on prend conscience de la perte, on vit un processus de pardon plus ou moins long... La prise de l'héritage est toutefois un moment important à vivre en bout de course et nécessite l'acceptation totale de laisser l'autre partir.
Jean Monbourquette parlera de l'héritage de cette manière :
"L’héritage spirituel consiste à se réapproprier tout l’amour et les  rêves dont l’être aimé aura été l’objet. Autrement dit l’héritage  consiste à reprendre à son propre compte ce qu’il avait admiré et aimé  chez l’autre au moment de l’amour-fusion. L’endeuillé a le pouvoir  d’incorporer dans sa vie les qualités et les talents appréciés chez le  cher disparu, à condition, bien entendu, d’avoir consenti à le laisser  partir. En vue d’aider les endeuillés à recevoir leur héritage  spirituel, j’ai conçu un rituel dont la description se trouve dans mon  volume Aimer, perdre et grandir. 
À l’aide de ce rituel, il  devient possible d’évaluer tous les apprentissages acquis en présence de  l’être aimé et de s’autoriser à les actualiser pour soi. Grâce à  l’héritage, on se trouvera gratifié et habité par une nouvelle forme de  présence du cher disparu."
Pour en arriver à cette gratification, il nous faut prendre le temps de vivre chaque étape du deuil avec ce que cela exige. Puis, par la suite, le plus consciemment possible, prendre le recul nécessaire pour plonger au coeur de ce que l'autre était pour moi et ce que je veux, de ses valeurs, de ses attitudes, des ses talents, intégrer chez-moi.

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